Pendant la guerre 1914 – 1918, 43 gymnastes et musiciens sont appelés sous les drapeaux, 13 vont mourir pour la France. L’activité de la Cambronnaise est en sommeil. La présidence est assurée par Pierre Leveau, fonction qu’il occupera jusqu’en 1954.
Au retour de la guerre, les jeunes sont confiés à un nouveau directeur, l’Abbé Douet, un homme passionné par son travail auprès de la jeunesse, un homme dynamique qui est l’artisan du renouveau de l’après guerre.
En 1920, un baraquement en bois de l’armée américaine est installé (3 rue de la Croix Blanche).
Pyramide devant le baraquement américain
On reconnait, à droite la salle de spectacle et, au fond, l’escalier et le balcon
Les baraquements servaient pendant la guerre à loger les hommes et le matériel. Il sera, par la suite, utilisé pour les activités du Patronage (entre autres, le théâtre, très florissant en 1920) mais aussi pour la gymnastique.
Les chaises américaines étaient posées sur un plancher démontable qui recouvraient une aire sablée. Chaque dimanche, ce plancher était démonté pour y installer les agrès puis remonté pour la représentation théâtrale l’après-midi. Plus tard, ce baraquement en bois a été consolidé par des poutres et un plancher en béton à l’étage.
Après cette période de guerre, le Patronage était un lieu de rencontre, de convivialité où les jeunes vivaient des moments de joie intense où les activités se diversifiaient. En 1935 est déclarée une section aéronautique « les Ailes de la Cambronnaise » qui avait pour but l’étude et la pratique de l’aviation. On ne manquait pas d’idées à la Cambronnaise. L’Amicale du Patronage est déclarée en Préfecture en 1935.
Pou-du-ciel (ancêtre de l'ULM)
De mémoire d’homme, il semblerait que le Pou du Ciel n’ait jamais volé
Le Cinéma
Chaque dimanche, un film, des actualités étaient projetés dans la salle. Il permettait le rêve, l’évasion, et était aussi un moyen d’information. La télé n’existait pas !… Le succès a permis quelques améliorations, les chaises américaines sont remplacées par des fauteuils qu’il a fallu découdre, regarnir et recoudre. Ce travail était réalisé par les filles du Patronage, on ne comptait pas son temps.
Le Théâtre
Le Théâtre est également très florissant : la célèbre pièce « la Chanson de Roland » est jouée en 1920. La qualité des costumes nous laisse imaginer la magnificence de ce spectacle.
Les musiciens répétaient à l’étage. Ils participaient à de nombreuses fêtes et kermesses mais aussi à des concours : en 1921 à Blain, la Fanfare a obtenu le 1er Prix. Et en 1928, la Musique offre à la Cambronnaise sa première médaille d’or à Verdun.
La médaille d'or à Verdun
La Fanfare
La Gymnastique
La Cambronnaise participe au Concours Interrégional qui se déroule conjointement avec le Championnat de France par sections au Champ de Mars à Paris en juillet 1923.
Affiche FGSPF: Champs de Mars Paris (1923)
Monter à Paris en 1923 !… Quel bonheur de participer à ce grand rassemblement national grandiose ! (28000 gymnastes – 800 musiciens, 600 drapeaux). De plus, ils ont obtenu des résultats très honorables. Francis Maura enlève le titre individuel . A leur retour, un accueil en fanfare a été réservé à ces héros qui revenaient de la capitale !
Puis l’ascension s’est poursuivie :
En 1924 :
–> Concours de Tir à St Sébastien (400 concurrents)
–> Championnat de France par sections à Tours
Section Adultes à Tours 1924
1925 –> la Cambronnaise est chargée d’organiser le concours régional (51 sociétés – 3000 gymnastes)
1927 –> Championnat Fédéral à Rouen, les musiciens et gymnastes de la Cambro ont participé à la fête de nuit, fiers d’apporter leur contribution
Championnat de France. Rouen (1927)
Les pupilles de la Cambronnaise années 20
Remarquez l’écusson et la tenue vestimentaire des gymnastes
1937 –> Championnat de France à Paris auquel Joseph Rivet a participé et où Joseph Corgnet était porte-drapeau
En 1938, pour la 2e fois de son histoire, la Fédération confie à la Cambronnaise l’organisation du Concours Régional annuel de Gymnastique et Musique (10 juillet).
Programme de 1938 (couverture)
Concours régional de Gymnastique et de Musique 1938
Arc de triomphe fait de cageots, au fronton, emblème des Maraîchers Nantais
Toutes ces grandes organisations, la Cambronnaise en connaîtra bien d’autres.
En cette même année 38, un autre fait important prouve le développement de la Société et du Patronage. Les effectifs grandissent… C’est la construction de la salle de la Croix Blanche (appelée familièrement « salle du bar » puis « foyer Paul Michaux »). Un couloir est réservé au Tir. Fini le montage et démontage des agrès chaque dimanche ! Un confort bien mérité pour une meilleure qualité d’entrainement.