1960 – 1980


1960-1980
Un Tournant
dans l'Histoire

Dès 1960, on se prépare à organiser le Championnat Départemental pour fêter le 50e anniversaire (qui est en fait le 62e car à cette époque, on reconnaissait la Cambronnaise à partir des statuts de 1912).

La perspective de la construction du gymnase impose de nouvelles ressources. Le projet tant attendu motivait les troupes… Le 3 juin 1962, 4500 gymnastes et musiciens issus de 80 sociétés, 5 à 600 bénévoles, 10000 spectateurs, sont accueillis. On s’active inlassablement pour relever le défi !

Championnat départemental à Saint-Sébastien (1962)

Obélisque Place du Ralliement 

Le défilé

L’Harmonie, les Pupilles et les Adultes se classent 2e. Le Championnat encore dans l’esprit de bon nombre de Sébastiennais, est une réussite collective, un moment glorieux de l’histoire de la Cambronnaise. Les efforts, la persévérance, le bénévolat sont récompensés et restent des valeurs essentielles qui ont déterminé l’avenir.

La Musique au début des années 60

Chef de Musique: Louis Merrien

Concours départemental de gymnastique et de musique à Saint Sébastien-sur-Loire (1962)

L’équipe des Adultes

Oeuvre de Robert Maura - "Défilé D'Antan" - Artiste peintre Sébastiennais

En lien :

Les travaux du gymnase peuvent commencer : les murs, la structure métallique et la toiture sont confiés aux artisans. L’aménagement intérieur sera réalisé par des bénévoles.

Le rêve devient réalité !

De très beaux résultats gymniques et musicaux, des locaux bien adaptés, les effectifs en hausse, la Cambro se porte bien !

Fin de la Tutelle Paroissiale

Le monde du sport, des loisirs n’est plus une préoccupation pour l’Eglise qui s’oriente vers les mouvements d’Action Catholique. Peu à peu, les prêtres quittent les Patronages. En 1967, l’Abbé Potier, infatigable et très actif au cinéma est appelé à d’autres tâches. La Cambronnaise se retrouve sous la seule responsabilité des laïcs. Sur le plan financier, en 1968, la Cambronnaise assure sa totale indépendance. Léon Mercier et Auguste Suaudeau acceptent de reprendre la trésorerie.

1968!...

La révolte gronde, la société aspire à des profonds changements refusant l’autorité et la hiérarchie. Mais en gymnastique masculine, la personnalité,  l’autorité et l’expérience de Louis Hardy permettent de maintenir l’activité… 

Chez les Musiciens, les divergences de sensibilité et d’opinions politiques créent quelques tensions. L’assiduité aux répétitions est irrégulière, rendant les apprentissages impossibles. La télévision arrive dans chaque foyer ; procure des plaisirs, ne demande ni effort, ni contrainte. Sur le plan musical, les Beatles, les Rolling Stones… la fièvre du rock et les booms du samedi soir laissent bien peu de place à une musique qui rappelle ce « petit côté militaire » que les jeunes refusent. Les conséquences sont douloureuses : le Cinéma ferme ses portes, l’Avenir de la Musique est fortement menacé. 

Les filles entrent à la Cambronnaise : elles en rêvaient!...

En 1969, à l’école, c’est le début de la mixité. Quelques dirigeants ne sont pas favorables à la création d’une section féminine malgré les encouragements de la Fédération.

Dans d’autres sociétés, cette ouverture apporte un souffle nouveau… Cette idée mûrit peu à peu. En septembre 1969, 99 inscriptions sont enregistrées. L’activité se structure avec Georges Leday et Monique Rouillé. Ainées, Jeunesses, Poussines travaillent assidûment… des résultats très satisfaisants confirment leur place au sein de la Cambro.

1970 : Premier Championnat Fédéral de gymnastique et Grands Prix Fédéraux de musique

Après les perturbations liées aux événements de 1968, le Championnat Fédéral de 1969 prévu à St Sébastien est reporté à 1970. La FSCF doute des capacités d’accueil de la Cambronnaise et de la ville de St Sébastien pour l’organisation d’un tel événement : 168 sociétés, 6850 gyms et musiciens, 350 juges, 8000 repas, 1500 lits et 200 chambres… Le Président Joseph Rivet, promet pour chaque société un hébergement confortable et un lieu de restauration à 5 kms maximum du lieu de compétition. Le feu vert est alors donné. 

La Mairie et les associations de St Sébastien (judo, football, Amicale laïque, Comité des Fêtes) apportent leur contribution. Le bourg est transformé en « Cité Cambronne » grâce aux maçons, peintres, menuisiers qui fabriquent une obélisque, deux arcs de triomphe et plusieurs grognards. Les musiciens encore présents à la Cambronnaise accompagnent la cérémonie d’accueil et le défilé, mais ne participent pas au Grand Prix de Musique. Ils jouent leurs dernières notes, le coeur serré. 

Grands Prix Fédéraux de musique à Saint-Sébastien (1970)

Défilé des musiciens de la Cambronnaise

Championnat Fédéraux de Gymnastique à Saint-Sébastien (1970)

Défilé de la section féminine de la Cambronnaise

Coupure de presse - Championnat de Gymnastique et Musique 1970

Téléchargement:

Les filles défilent fièrement dans les rues : un beau cadeau pour leur première année ! 

L’équipe Adultes termine 2e et les Pupilles 8e.

On savoure le succès de ce premier rassemblement fédéral. La Cambronnaise vient de prouver encore une fois son dynamisme et sa grandeur. 

1970/1980 : Dix années : 100% gym...

En septembre 1970, la Cambro offre un nouveau visage : la gymnastique reste la seule activité pratiquée par les garçons et les filles.

Quelques musiciens, très attachés à la Cambronnaise apporteront leurs compétences à l’Amicale et au Secrétariat.

La Gymnastique masculine

Pendant ces années, les Pupilles et Adultes (encadrés successivement par Louis Hardy, René Thibaut, Alain Péron, Albert Chasles, Bernard Corgnet et bien d’autres moniteurs) occupent régulièrement une marche sur le podium. 

Poissy en 1971 et 1979, Vittel en 1973, Firminy en 1975, les Adultes reviendront avec le Titre de Champion Fédéral. 

L'équipe des Adultes au Championnat Fédéral de Poissy 1971

L’équipe Pupilles gravit peu à peu les marches pour atteindre en 1981 aux Sables d’Olonne le premier titre de Champion Fédéral et pour la 1ère fois de son histoire. 

1975, verra la naissance de la Section Poussins pour les garçons de 7-8 ans avec Charles Moreau. Ils ont pu ainsi participer à quelques rencontres amicales dans le but de préparer aux concours départementaux.

En 1977, quelques gymnastes Adultes abandonnent la compétition mais pas le plaisir de pratiquer le sport qu’ils aiment et de retrouver les copains. C’est la naissance de la section Vétérans.

Au cours des années suivantes les « vétérans » se mettront au service de la Cambronnaise en créant une équipe « Matériel » forte et efficace (aujourd’hui encore !)

La Gymnastique Féminine

Joseph Bellefet, « ambassadeur » de la gym féminine, croyait en « ses filles ». Il savait les encourager et les défendre. Le sport avait le vent en poupe : en 4 années (1969-1973), l’effectif est passé de 69 à 143.

Assidues, volontaires, sous la houlette de Bernadette Hardy et Monique Rouillé, les Ainées et Jeunesses se présentent au Mans (1972). Elles vont de succès en succès, en compétition par équipes ou individuelle. Le niveau technique s’élève peu à peu. Des divergences d’objectifs apparaissent au sein de l’encadrement. Certains recherchent une gymnastique de « haut niveau » exigeant plus d’entraînements. D’autres préfèrent une gymnastique plus « cool » pratiquée plus, dans un esprit de loisir que de compétition. Ces divergences de vue créent des tensions difficiles à gérer parfois. Joseph Bellefet essaie de maintenir une certaine cohésion mais, en 1977, quelques cadres quittent la Cambronnaise. 

Mais au début des années 80, Serge Pairé et Christian Babonneau (aujourd’hui Président) reprennent les rênes. Les filles aiment la gym mais aussi danser. Elles offrent de belles productions chorégraphiques et musicales lors des galas annuels.

Le Ballet Grec